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Life is a video game
23 août 2012

Keep calm and carry on ? No thanks. I'd rather raise hell and change the world.

Mon Dr. Seuss personnel a tendance à être toujours là quand ma vie part en latte ou prend un autre chemin, parfois un peu cabosseux, quand je suis sur le point de prendre un niveau dans la gueule et d'évoluer tel le pokémon.

Et donc je suppose que l'étrange capacité de ce cher Dr. Seuss à me pouser à l'introspection vient en partie du fait que nos rencontres interviennent au bon moment. Encore que cette fois-ci ait été moins évidente que la dernière. Là, je me remets (enfin je crois) doucement d'une année assez douloureuse pendant laquelle j'ai eu l'impression tantôt de stagner, tantôt de régresser, à me perdre dans les méandres d'une scolarité douteuse sans savoir si c'était l'école ou mon orientation qui coincait. Cela devrait se décanter l'année à venir, et j'ai décidé que ce sera une année d'opportunités. Toujours est-il que j'ai revu Dr. Seuss au moment où je tentais de faire une croix sur la dépression menacante. Il m'y a aidée. Il a une façon de flâter mon ego sans avoir l'air d'y toucher ou de s'en soucier qui est assez revitalisante. Et surtout il a sa façon de me rappeler que la vie est courte, et que part conséquent elle doit être intense.

La dernière fois, et première fois qu'il s'est transformé en M. Introspection, c'était plus violent. La dépression aussi. Je sortais d'un double échec, scolaire et amoureux, m'étais fait violemment secouer les puces par mes amies les plus proches, avait été confrontée à la perte d'un être cher... Du coup plutôt que d'essayer de me prendre un train ou un platane dans la gueule pour assaisonner les baffes, j'avais décidé de vivre à fond. Je jouais avec ma nouvelle déshinibition, aidée en cela par une bonne dose d'alcool et celui qui allait devenir chéri-chéri.

Je m'étais moins ouverte à lui que ce que j'aurais pu, mais beaucoup plus qu'aux autres. Lui s'est dévoilé aussi, un peu, par morceaux, pour laisser voir la rock-star et les déchirures. Sous le masque de gendre idéal, dont il s'était séparé quelques temps auparavant, faisant voler en éclat l'image que presque toute la famille avait de lui, je découvrais quelqu'un de beaucoup plus intéressant, qui avouait sans détour les baffes que lui aussi s'était prises dans la tronche, et les erreurs qu'il avait fait et ne comptait pas réitérer. Parmi elles, vivre pour les autres et cacher celui qu'il était vraiment. J'ai l'impression qu'il s'y est plutôt bien tenu. Lui me répondrait peut-être que non ; après tout, ce n'est pas comme si j'étais souvent à ses côtés, pour savoir comment il vit au jour le jour.

Mais visiblement il s'y est au moins mieux pris que moi, puisque j'ai plutôt eu l'impression cette année de retomber dans mes vieux travers, de commettre les mêmes erreurs qu'avant. A croire que les baffes n'étaient pas assez fortes, pour que je les oublie aussi vite.

Du coup, le retrouver m'a fait du bien. Même si une fois de plus, je me suis moins ouverte que ce que j'aurais pu, en tout cas pas sur les sujets qui nous rassemblent les plus. Mais, tout de même, cela m'a fait du bien. Car sans avoir besoin de mettre toutes nos cartes sur la table, nous avons pu échanger beaucoup. Et cet échange m'a rappelé ce que j'avais failli oublier : la vie est courte, alors mieux vaut avoir des remords que des regrets et vivre intensément, avant de ne plus en avoir le temps.

La mise en application laisse encore un peu à désirer mais j'essaie de m'améliorer. Aidée en cela par chéri-chéri, qui m'a rencontrée au moment où je vivais à fond et préfère ce fonctionnement-là. Revoir Dr. Seuss peu de temps après m'être rendue compte que je ne vivais plus pour moi m'aide à remonter la pente et reprendre les bonnes habitudes.

Etrangement, boire de l'alcool en fait partie.

Mais bref. Même sans alcool, la fête est plus folle on peut vivre la vie intensément. Chez moi ça passe par voir mes amies le plus souvent possible, parfois à la dernière minute même si j'habite désormais loin. Quitte à piquer une culotte et un t-shirt si je décide au dernier moment de ne pas rentrer. Je redeviens l'égoïste que j'étais : dans le bon sens du terme, car je m'occupe de moi afin d'offrir aux autres une personne plus sympa.

J'essaie au maximum de ne pas me contenter de l'image que les gens veulent avoir de moi. J'aime faire plaisir aux gens et être aimée, mais uniquement si cela passe par quelque chose que j'ai envie de faire indépendamment du plaisir ou de l'admiration que ça va susciter. C'est plus difficile à réaliser dans le travail, mais je vais essayer quand même. J'ai très peur de me retrouver avec un travail qui ne me plait pas et je vais essayer d'éviter cette situation. Une mauvaise expérience m'aura suffit. L'objectif est d'aller bosser avec plaisir, pas d'attendre toutes la journée de pouvoir enfin rentrer chez moi.

Si j'en suis cette logique il est possible que je finisse mes études pour faire quelque chose qui n'a rien à voir, mais c'est pas grave. Il est possible que j'atteigne le niveau M2 pour retourner vendeuse, mais c'est pas grave tant que le rôle me convient mieux.
J'aurais du rester chez Loic et accepter la place de responsable. Aujourd'hui j'en suis convaincue.
Sans doute ne laisserai-je pas repasser une telle occasion.

De toutes façons dans les jeux vidéos y'a toujours des capacités spéciales et des objets qui servent à que dalle, surtout quand on obtient un niveau supérieur. On les jette pas juste au cas où, en sachant que ça va rester dans la besace.

 

Le sujet de ce post, si tant est qu'il y en ait eu un au départ, a bien dérivé je crois. Bon faut dire aussi qu'il y a eu de nombreuses interruptions pendant sa rédaction.

La prochaine fois, on parlera de citrouille et de pourquoi les dessins animés devraient être réservés aux adultes et pas aux enfants.

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