J'ai ouvert ce blog parce que, comme souvent, j'avais un besoin d'écrire. Mais pas forcément une envie. Du coup il arrive souvent que j'entame un article par besoin, sans savoir où ça va me mener. Presque en écriture automatique. Ecrire ne me donne pas plus envie que ça, mais je sais que ça me fait du bien.
Dans la catégorie écriture d’ailleurs je ferais mieux d’écrire mes lettres de motivation que ce blog. Mais pour lettre de motivation il me manque un élément essentiel, la motivation. Et comme je ne suis pas motivée pour grand chose en ce moment, et surtout pas bosser, chercher à convaincre de potentiels employeurs que si si, je ferais une merveilleuse stagiaire, ça me parait difficile, là, présentement. Et leur faire croire que je serai la meilleure stagiaire du monde, vu le boulot que j’abats en ce moment, ce serait un mélange de vaste blague et de mensonge. Même si je sais que c’est ce que font tous les autres. Et, en quelque sorte, ce que je devrais faire si je veux avoir une chance.
Heureusement que les vacances ont fini par arriver, même si elles sont reparties trop vite.J'étais bien contente de passer une semaine loin de Paris, du boulot, de chéri-chéri et de tout ce qui pouvais atteindre mes nerfs. Ca m'a permis d'oublier, pendant une semaine, que tout n'allait pas bien. Pendant une semaine, mon moral est resté aussi fixe que le temps ; et en août en Provence, il ne pleut pas beaucoup. Je n'avais plus besoin de parler. Plus besoin de cacher mes faiblesses. Même si je sais que les cacher à chéri-chéri n’est pas aussi la bonne solution car je le laisse dans le silence et qu’à force ça va finir par sentir le roussit, mais il faudrait que j’arrive à lui parler et pour l’heure j’ai déjà du mal à écrire pour mettre à plat ce qui ne va pas.
Je ne suis pas satisfaite de la voie que j’ai choisie, je n’ai pas envie de me farcir encore un an d’étude plus x années de taff dans cette voie mais j’ai l’impression que je n’ai pas le choix, soit je continue et j’attends ma chance pour évoluer dans un milieu et un métier qui me correspond plus, soit je fais marche arrière tout de suite et je vais vers l’inconnu, sans savoir si je pourrai le supporter, si mes parents pourront/accepteront de m’épauler dans une quête potentiellement vaine, et si chéri-chéri acceptera d’être une fois encore à mes côtés dans un cheminement difficile. Continuer droit devant est encore la solution la plus facile, car je ne m’en sors pas trop mal, ma place n’est pas vraiment à plaindre et j’ai des capacités qui font qu’au moins je pourrai avoir un diplôme.
Mais un diplôme qui me servira à quoi ? A part à valider les années d’études à galérer pour une orientation bancale ? A avoir un salaire un peu plus important en ayant limite l’impression de voler mon employeur car mes capacités ne suffisent pas quand je me fais chier et qu’au final je n’avance pas, par flemme, par pas envie, toutes les excuses sont bonnes, j’en suis à ne pas bosser alors que je suis payée pour ça, et j’ai honte de moi dans ces moments-là, je n’arrive à avouer à personne qu’actuellement je pourrais sans doute faire mieux, mais qu’au fond je ne fais rien, que je suis pire qu’une fonctionnaire, je suis payée à être là, à faire office d’une fonction que je ne remplie pas… Et à qui pourrais-je dire que je suis une usurpatrice ? A part à mon miroir et à un blog condamné à l’anonymat…
Du coup il faudrait que je prenne le temps de réfléchir à ce que je veux, car le problème majeur reste que je l’ignore. Je ne sais pas ce que je veux faire, je n’arrive pas à trouver un domaine particulier qui me plaise suffisamment pour en faire ma vie, dans lequel je sois assez bonne pour en faire un métier, qui me passionne assez pour que je plonge complètement dedans.
Alors oui il y a bien l’événementiel dans le sens design etc, mais cela demande une formation qui n’est pas celle que je suis, qui est plus complexe, et puis je ne suis pas sûre d’avoir ce qu’il faut pour être bonne dans ce domaine, je manque cruellement d’inspiration, je peine à dessiner, mes idées ne viennent majoritairement pas de moi…
Et j’ai peur de me retrouver éternellement bloquée dans ce métier qui ne me plait qu’à moitié, comme cette cousine qui continue à être prof alors qu’elle se rêvait un temps architecte d’intérieur. J’ai peur de me fermer mon avenir, même si je sais que je suis jeune, que je n’ai même pas fini mes études et que ce ne sont pas elles qui définiront ma vie, je n’ai qu’à prendre l’exemple de ma mère pour voir que les études ne correspondent pas toujours au métiers qui suivent et qu’une vie peur compter de multiples expériences professionnelles, et heureusement, même si j’ai l’impression que c’est de plus en plus difficile d’enchaîner les expériences et les différents postes si la formation ne suit pas, mais à chaque fois j’ai l’impression que ce n’est que ma peur et mes angoissent qui me rattrapent, et qu’en fait si j’y crois ça ira, mais quand je prend les choses sous cet angle j’ai l’impression de croire aux contes de fées et je sais que c’est dangereux.
Il me faudrait un environnement où je pourrais laisser s’exprimer ma part enfantine et mon amour du folk, mais actuellement c’est loin d’être gagné. Je sais qu’il faut que je me trouve un stage dans une boîte qui possède cette part, que faire le boulot de com’ pour des folkeux et amoureux de la nature pourrait bien me suffire dans ma recherche, mais je ne sais même pas où chercher pour trouver une boîte dans ce genre. Pour l’heure je suis encore dans le milieux industriel, qui ne me déplaît pas tant que ça mais que je sais finira par devenir usant, car il m’éloigne trop de ce que j’aime et ce pour quoi je voudrais véritablement me battre. Mais la société est ainsi faite que les organismes pour lesquels je me battrais volontairement sont loin d’avoir les fond pour m’embaucher, et je ne peux pas vraiment me permettre de me battre contre des moulins juste pour le plaisir, malgré tout j’ai un loyer à payer et beaucoup trop de déficits bancaires récents pour croire que je vis dans un monde tout rose où l’argent est subsidiaire.
Ca m’agace de courir après les sous comme ça, et j’en reviens à mon sujet du début, je n’aime pas avoir cette impression de voler mon employeur, mais je ne peux pas non plus mettre fin à mon contrat trop en avance car j’ai besoin de ce salaire. Et me mettre en arrêt maladie moins de deux mois avant la fin de mon contrat me parait en conséquence un peu pathétique, même si je sais que comme ça que je pourrais avoir une césure avant de reprendre le chemin de l’université… Pour une formation qui ne correspond peut-être qu’à moitié…
Voilà, en commençant cet article je n’avais pas envie d’écrire, et au final j’en écris des tonnes, je me déverse comme une outre percée tout en sachant que ça ne m’avance à rien si ce n’est mettre des mots que j’ai déjà sur cette situation qui me pèse, mais ne pas les envoyer à la figure de ceux qui me sont chers et à qui je n’arrive pas à avouer ce mal-être.
Il serait peut-être bien que je le trouve, finalement, ce psy… Cela me ferai sans doute avancer plus efficacement qu’écrire et tourner en rond sur ce blog.
J’ai envie de mettre fin à cette situation mais je ne sais même pas par où commencer, je sais qu’il faudrait avant tout que je trouve de quoi me remotiver, que je prenne le temps de me reconstruire… A la veille des vacances j'entrevoyais une lueur d’espoir, mais je savais bien qu’une semaine ne suffirait pas, que le temps allait encore une fois s’enfuir, qu’il m’en faudrait au moins trois pour obtenir un résultat vraiment intéressant en matière de repos physique et mental et de questionnement personnel… Même si cette semaine m'a fait énormément de bien, j'ai peur d'avouer qu'elle n'a pas suffit.
Et aujourd'hui me revoilà devant mon propre échec car au lieu de travailler consciencieusement en petite employée modèle que j’essaie de paraître je me retrouve ici à écrire.
Je suis fatiguée, j’ai l’impression de devoir courir en permanence mais de tourner en rond, l’impression de n’arriver à rien, de n’être bonne à rien, mais aussi de ne pas essayer et pour cela je m’en veux, mais j’ai aussi l’impression qu’aussi fort que j’essaie je n’arrive pas à me sortir de ce malêtre et que dès lors, essayer relève de l’utopie car je n’ai pas assez de force pour cela. Cette année m’a usée, m’en a rappelé d’autres aussi peu agréables, m’a rappelé que j’étais encore bien fragile et m’a complètement fracassée. J’étais déjà très fragile en arrivant, mais là en sortant j’ai l’impression de ne plus pouvoir rien supporter, aucun petit tracas, mais d’en avoir encore qui arrivent, des petits, des que n’importe qui éloigneraient de ses pensées d’un vague geste de la main mais qui moi me touchent de plein fouet, comme des vagues qui m’empêcheraient de me relever, inoffensives pour ceux qui sont debout mais qui suffisent à déséquilibrer quelqu’un à terre qui tenterait de reprendre l’usage de ses jambes.
J'aimerais pouvoir me blottir dans un cocon duveteux et comater longtemps. Une semaine fut trop court pour profiter de tout ce qu'elle aura(it) pu m'apporter. D'autant plus que le retour, bien que laissant mon ego sur un petit nuage, a été cruellement douloureux car je me sens trop loin, beaucoup trop loin de ma famille. J'en suis à envisager de faire mon stage de six mois dans le Sud, pour être plus proche d'eux, mais cela m'éloignerait de chéri-chéri et même si je ne veux pas vivre pour lui je considère que la vie en couple suppose, malgré tout, certaines concessions, mais d'un autre côté peut-être, sans doute, notre couple ne sera pas immortel, et s'il devait se disloquer avant la fin de l'année prochaine, peut-être regretterai-je de ne pas avoir chercher un stage dans un lieu qui me plait, tout en sachant que partir en envisageant l'échec ne fait que le rendre plus potentiel... (respire) C'est compliqué.
Avec ou sans salaire il est possible que je finisse plus tôt ce contrat, finalement, pour pouvoir me reposer de nouveau avant d'affronter la fac, afin d'avoir une véritable césure pour détacher l'année douloureuse que je viens de passer à l'année prochaine, qui, je l'ai décidé, je le répète, sera une année d'oportunités.
Et puis, cela me permettrait de trouver le temps de me mettre une race avec Dr. Seuss, et de parler, beaucoup. Et de lui faire des clins d'oeil, un peu. Et de m'ouvrir, vraiment.