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Life is a video game

28 septembre 2012

On est tous les deux fatigués de faire des

On est tous les deux fatigués de faire des efforts, mais moi ce qui m'étonne le plus c'est qu'on ait commencé à en faire.

Qu'on ait commencé à croire, à avoir confiance en ce "nous", à ce dire chacun de notre côté qu'allez, sur un malentendu, ça pouvait marcher.

On a commencé à fermer les yeux sur la réalité et à penser à un demain et un toujours.

 

 

Foutaises.

Je ne sais pas si ce sera dans deux semaines, trois mois, ou, soyons fous, plus longtemps, mais franchement, comment a-t-on pu croire qu'on ne se séparerait pas ?

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13 septembre 2012

Dérives anthropologiques

"Lorsque tu es devenu grand, ce regard tendre avec lequel on jugeait ta naïveté et ta différence a été uniformément remplacé par un doigt froid et crul pointé vers toi en signe de réprimande. Il ne fait pas bon avoir des pensées ou des rêves différents, lorsque tu deviens grand."

 

Ca me rend un peu triste de me dire que j'ai presque besoin des chansons de Saez, Vaquette ou les Wriggles pour me réveiller de ma torpeur et ne pas tomber dans la facilité, la connerie, la xénophobie, l'intolérance.

D'un autre côté je suis aussi soulagée que ces simples chansons me fassent encore cet effet de piqûre de rappel et m'obligent à voir plus loin que la surface de la société, à ne pas accepter leur morne torpeur et à refuser d'être de ceux qui contribuent à la peur générale.

Même si parfois je me dis que ce serait tellement plus simple, de fermer les yeux et de me laisser aller, de devenir ce que nos dirigeants et la société attendent que je sois, une fille sage, rangée, qui a peur, bien peur, de tout, de tous, et qui transforme cette peur en haine, en colère, en injustice et en violence.

 

Sauf que je ne le ferai pas. Parce que rentrer dans ce schéma m'empêcherait de me défendre.

 

La société nous apprend à avoir peur de tout le monde, mais en aucun cas à nous défendre d'eux. Nous sommes supposés accepter qu'en sortant de chez nous, nous prenons le risque d'être agressé, volé, violenté, le tout parfois de manière insidieuse ; mais nous sommes aussi supposés ne pas nous défendre. Ce raisonnement renferme un paradoxe bien plus dangereux que tous les "étrangers" que nous pourrions croiser au détour d'un chemin. Car on nous répète qu'il faut se méfier de tout le monde et que la vie renferme une multitude de danger, mais aussi que le fonctionnement de ces dangereux criminels est déviant ; et nous, restant dans la norme, n'avons pas de réponse à apporter à ces comportements, car la norme exclue la violence, le refus, l'insoumission. Réagir à ces agressions c'est déjà accepter la déviance, c'est être déviant. En mettant "hors société" les comportements à risque, nous nous interdisons de leur apporter une réponse appropriée, car nous ne pouvons pas les faire rentrer dans notre schéma mental. Nous n'avons aucun moyen d'y faire face car la société nous empêche de les imaginer, de les accepter, de les analyser, et de nous y préparer.

 

Aujourd'hui je refuse ce schéma, car il nous place obligatoirement dans une place infantilisante de victime incapable de réagir de manière appropriée à ceux qui ne s'embarrassent pas de la normalité. Mon raisonnement se base sur des données réelles, sur un ressenti, sur une analyse anthropologique. Au nom de l'anthropologie, j'affirme que ces comportements qui nous mettent en danger, considérés comme "fous" car hors du schéma habituel de notre société, ne doivent pas nous placer en position de victime, mais doivent être reçus tels qu'ils sont, sans le prisme de l'habituel, et recevoir une réponse en conséquence, hors de la norme qui nous interdit de céder à la violence, de répondre et de nous protéger.

 

Lorsque la violence, la folie au sens anthropologique du terme, emporte la raison et le politiquement correct, nous devons accepter que les réponses sociales n'auront aucun effet et soit fuir, soit se défendre, mais en aucun rester inactif, interdit, sans réaction aucune comme le voudrait le réglement implicite socialement correct et accepté.

 

Ce n'est pas simple, ce n'est pas intuitif, car la société et nos habitudes nous dictent le contraire ; mais ce sont eux qui nous mettent en danger.

 

Accepter la situation permet de l'analyser. L'analyser permet d'y répondre.

La société ne veut pas que nous nous défendions.

C'est à nous de le faire.

 


La peur ne nous aidera pas. Jamais. La peur nous enferme, elle nous prive de notre raison, de notre recul, de notre discernement. Elle nous empêche d'analyser les choses, les gens, les réactions. Elle nous force à obéir à un schéma social qui n'est valable que si tous les personnes en présence suivent le même.

La peur nous fait faire les mauvais choix, pour les mauvaises raisons.

 

La société alimente cette peur. Car en nous forçant à suivre le schéma social, elle nous force à obéir.

 

Je refuse d'être un pion.

Je refuse d'avoir peur.

Je refuse d'oublier de réfléchir.

Je refuse de m'enfermer dans une norme qui exclue toute cohérance.

Je refuse le doigt froid et cruel que la société portera sur moi.

Car peu importe leurs dires, je serai vivante.

12 septembre 2012

Parce que l'une des activités les plus gratifiantes de ma journée fut de remettre en place le rouleau d'essuie-mains.

J'en ai juste ras-le-bol de mon boulot. Je crois que j'ai passé le point de non-retour où je ne trouve vraiment plus aucun plaisir à bosser ici. Je préfèrerais cent fois être au magasin, à courir partout et terminer les pieds en sang mais pour un taff qui me satisfait. Je n'arrive toujours pas à me mettre sérieusement à mes lettres de motiv, j'ai laisser filer un mois de cette façon, mais me dire que les boites qui m'intéressent vont me jeter et que mon stage sera 6 mois passés le cul vissé à une chaise à faire des trucs qui m'intéressent moyen n'aide pas à me motiver.

Qu'on se le dise, actuellement je suis vraiment bonne à rien. Même pour les trucs qui m'intéressent, je suis à la bourre ; je n'ai toujours pas mes mensurations pour mon costume du 6, et je sens que si je trouve un truc approchant ce que je veux ce week-end en festoche je vais céder à la faciliter et l'acheter. Ca m'évitera la peine d'avoir à demander à ma couturière préférée de me faire mon capuchon, elle a déjà assez de boulot sans que je lui refile les commandes de ce que je suis incapable de faire mais veux quand même.

Il ne me reste qu'une semaine à tirer mais chaque heure passée à ce bureau m'enferme un peu plus dans le désamour et le dégoût de moi-même et de ce que je fais, et surtout de ce que je ne fais pas alors que, clairement, j'en ai justement le temps.

J'ai envie de tout plaquer et de me casser aujourd'hui, je sais que j'en ai la possibilité mais je ne le fais pas par respect pour mes anciens collègues et pour le regard que je m'attirerais. Et aussi parce que je sais qu'une semaine c'est court, et que je peux tenir ce temps-là, que bientôt, je pourrai souffler, vraiment. Et pourquoi pas écrire mes p*tain de lettres.

J'ai envie de me casser de cette région où j'ai l'impression de devenir toujours plus une vieille conne aigrie, avec la désagréable sensation de ne pas avoir le choix, que c'est le lieu et la population qui veut ça, et que de toutes façons je vois les autres devenir pareils. Je sais bien que ce n'est que la concentration de la population qui fait qu'il y a un nombre record de cons au m², mais n'empêche que ça en fait beaucoup trop autours de moi et que j'en peux vraiment plus. Ce qui contribue à ma mauvaise humeur ambiante et à mon dégoût de tout, y compris de moi, en passant par mon travail, car je n'arrive à être bien nulle part, même pas chez moi, surtout en ce moment ou même chéri-chéri est contamment sur les nerfs.

Joie.

Actuellement je me sens dans une impasse. Je sais que je dois bouger pour reprendre un bon rythme, mais je n'y arrive pas complètement. Je tatonne.

Avoir un boulot du week-end m'aide. Aller en festoche ce week-end devrait rendre service. Partir une semaine chez mes parents va me faire du bien. Me murger la gueule avec Dr. Seuss va être cool. En finir avec ce taff sera une bonne chose. Reprendre les cours en fac devrait être un bon point.

Reste à trouver un stage, reprendre le sport quand la piscine rouvrira, sourire à la vie et se dire que c'est quand même chouette tout ça.

 

Allez.

C'est parti.

3 septembre 2012

Life is now.

Ce dimanche je n'ai finalement pas pu aller en festoche. Parce que sommeil, parce que fiesta chez une potesse la veille et loupage de train, parce que galère pour y aller avec 5 bornes à pieds.

Du coup à la place on a fait la Foire aux Vins et aux Fromages, j'admets qu'on a bien rattrapé la journée. Surtout en comptant que le soir on a couché une bouteille de pinard et mis une sacrée claque au saucisson d'âne. Et pis je sais pas s'il était si bien que ça, ce festival. Parce que bon la ville est jolie mais sur nenette y'a juste zéro photo des médiev, ça se trouve ça n'aurait pas valu 30mn de train + x temps en taxi ou à pattes. Alors que la foire à 10mn à vélo, quand même, y'a pas à hésiter.

Et puis je me dis que, fin de semaine prochaine, je grimpe dans le train pour Cidre & Dragon avec chéri-chéri, little sis et sunnyshine, et ça, c'est über cool. Parce que sable, embruns, fantasy et hypocras, c'est le bien (enfin, sauf si le festoch de GN tourne au Knights of Badassdom, mais bon) (quoique je suis sûre que ça éclaterait chéri-chéri, s'il prend son épée). Et aussi parce qu'après ça, reste 3 jours de taff et c'est vacances sudesques, qui vont faire du bien aussi.

Le seul inconvénient dans tout ça c'est que mes heures de bureau se passent dans une inexorable attente, tant je n'arrive pas à m'attacher au présent. C'est triste. Et puis il faut toujours que je finisse de rédiger ces fichues lettres de motiv, sensées être déjà prêtes à l'envoi (lolilol), même si j'ai une base maintenant (insuffisante). Il faut aussi gravement que j'allimente mon profil LinkedIn pour pouvoir répondre aux propositions de stage.

Le pire dans l'histoire c'est que je SAIS qu'en m'y mettant sérieusement maintenant, je peux dégotter un stage bien sympa en un temps moyen voire court.

Il faudrait juste que j'arrête de m'y mettre les pieds devant. Et que je m'y mette tout court.

Bon, allez. Je vais bosser mon LinkedIn.

31 août 2012

Time has a wonderful way of showing us what really matters. (Margaret Peters)

Je crois que j'ai mis le doigt sur ce qui me pesait depuis un moment. Ce qui m'a bouffé l'année dernière.

J'ai simplement oublié de vivre pendant un an.

Même pas forcément vivre intensément, à chaque minute. Mais vivre, simplement.

Pendant un an, j'étais plus une ombre qu'une personne. J'étais insupportable, caractérielle, toujours sur les nerfs, jamais à fond dans ce que je faisais (à quelques exceptions payantes près).

Et là j'essaie de reconstruire peu à peu un mode de vie plus approprié à mon bien-être (et à celui de mon entourage).

Ca commence par boire. Je ne suis pas une alcoolique, même si ici je suis anonyme ; mais comme je l'ai déjà dit l'alcool m'aide à baisser certaines barrières, et à vivre la vie plus profondément. Ca m'aide à reprendre pied, à remettre les choses en place.

I need a drink

Ensuite, il y a les festivals. Je me suis rendue compte avec un certain désespoir que je n'avais participé à aucun festival au cours de l'année écoulée. Certains, je les ai ignorés. D'autres, j'en ai fait des actes manqués. D'autres encore, j'ai choisi une autre voie.
Alors que les festivals me font un bien fou, alors que dans ces moments-là je revis, justement, je me donne à fond, je profite gouluement de chaque seconde et je mords la vie et le saucisson de sanglier à l'hypocras à pleines dents.
Je reprends un rythme de croisière dès ce week-end : une médiévale dimanche, un fantastique dans deux semaines, deux autres médiévales les deux mois qui suivent si tout va bien.

Je remets des jupes. Ce n'est pas grand chose mais ça a un effet intéressant. Je me sens bien, je me sens jolie, j'apprécie la texture, le mouvement. Je redécouvre une part de nature en moi. Cela va avec les festivals. Je crois que je ne referai pas tout de suite de festival en pantalon.

Dans deux semaines, à l'occasion du festival, je vais au bord de la mer en Normandie. Je vais me reprendre l'immensité et les embruns dans la tronche, ça va me faire du bien.

Je vais au dit festival avec des potesses. Revoir les gens que j'aime fait partie des bonnes résolutions. Quitte à faire des pieds et des mains pour ça, quitte à manquer de sommeil en milieu de semaine, quitte à oublier d'autres choses, je me débrouille pour les voir. Si possible un par un, aussi, pour pouvoir leur donner toute mon attention.

Je vais essayer d'arrêter d'avoir peur, et de commencer à vivre vraiment.

Ca m'avait manqué.

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30 août 2012

L'alcool baisse les barrières. Continuons à boire.

Attention, cet article est voué à partir n'importe où et n'importe comment dans la mesure où je n'ai pas la moindre idée de ce que je compte y écrire :D

 

TLMSF mais hier soir y'avait un relou dans mon train, puis un gros relou dans mon bus.
Genre bourré mais pas assez pour cuver en silence dans son coin, juste assez pour être chiant, voire agressif. Y'a des gens comme ça, l'alcool t'as l'impression que ça leur fait l'effet d'un paquet de Chiantos. Et bien évidemment ces gens-là continuent à boire même si on leur répète que l'abus d'alcool est dangereux pour leur santé et leurs relations sociales.

Certains auraient peut-être à y redire mais je ne me considère pas comme spécialement reloue quand j'ai un coup dans le nez. Je parle fort (mais j'ai pas toujours besoin d'être bourrée pour ça), je balbutie un peu, je fais la conne (mais j'ai jamais besoin d'être bourrée pour ça), bref je laisse mes petits travers s'exprimer joyeusement. Mais jamais encore je n'ai perdu le contrôle à cause de l'alcool. Peut-être que je suis trop une control-freak pour ça. Peut-être que j'arrête de boire avant de déraper parce que passé un certain stade l'alcool n'a plus de goût. Peut-être aussi parce que l'alcool réveille Max et que même si elle n'a pas précisément la même notion de morale et de bienséance que moi, elle est un minimum civilisée, l'animale.

Alors bon j'ai moins la notion de honte et de bienséance, du coup je peux avouer et faire des choses qui sans l'alcool m'auraient embarassée, mais ces choses entrent dans la catégorie "action ou vérité entre potes", ça reste de l'ordre de l'anodin.

Nan, si j'ai envie de me bourrer la gueule avec Dr. Seuss c'est pour pouvoir parler plus librement, essayer de faire tomber la barrière de pudeur qui fait qu'à bien des égards nous ne nous connaissons que peu.

J'espère qu'on pourra se voir quand je descendrai, et qu'on pourra boire, beaucoup, et parler, un peu.
Et pis se faire des clins d'oeil aussi, parce que c'est beaucoup trop amusant pour les oublier (objectif : le faire rougir. Allez.)

25 août 2012

Non mais, en vrai c'est pas un blog de dépressive

Non mais, en vrai c'est pas un blog de dépressive ici, j'vous jure. Je respire la joie de vivre.

25 août 2012

A good laugh and a long sleep are the two best cures for anything

J'ai ouvert ce blog parce que, comme souvent, j'avais un besoin d'écrire. Mais pas forcément une envie. Du coup il arrive souvent que j'entame un article par besoin, sans savoir où ça va me mener. Presque en écriture automatique. Ecrire ne me donne pas plus envie que ça, mais je sais que ça me fait du bien.

Dans la catégorie écriture d’ailleurs je ferais mieux d’écrire mes lettres de motivation que ce blog. Mais pour lettre de motivation il me manque un élément essentiel, la motivation. Et comme je ne suis pas motivée pour grand chose en ce moment, et surtout pas bosser, chercher à convaincre de potentiels employeurs que si si, je ferais une merveilleuse stagiaire, ça me parait difficile, là, présentement. Et leur faire croire que je serai la meilleure stagiaire du monde, vu le boulot que j’abats en ce moment, ce serait un mélange de vaste blague et de mensonge. Même si je sais que c’est ce que font tous les autres. Et, en quelque sorte, ce que je devrais faire si je veux avoir une chance.

Heureusement que les vacances ont fini par arriver, même si elles sont reparties trop vite.J'étais bien contente de passer une semaine loin de Paris, du boulot, de chéri-chéri et de tout ce qui pouvais atteindre mes nerfs. Ca m'a permis d'oublier, pendant une semaine, que tout n'allait pas bien. Pendant une semaine, mon moral est resté aussi fixe que le temps ; et en août en Provence, il ne pleut pas beaucoup. Je n'avais plus besoin de parler. Plus besoin de cacher mes faiblesses. Même si je sais que les cacher à chéri-chéri n’est pas aussi la bonne solution car je le laisse dans le silence et qu’à force ça va finir par sentir le roussit, mais il faudrait que j’arrive à lui parler et pour l’heure j’ai déjà du mal à écrire pour mettre à plat ce qui ne va pas.

Je ne suis pas satisfaite de la voie que j’ai choisie, je n’ai pas envie de me farcir encore un an d’étude plus x années de taff dans cette voie mais j’ai l’impression que je n’ai pas le choix, soit je continue et j’attends ma chance pour évoluer dans un milieu et un métier qui me correspond plus, soit je fais marche arrière tout de suite et je vais vers l’inconnu, sans savoir si je pourrai le supporter, si mes parents pourront/accepteront de m’épauler dans une quête potentiellement vaine, et si chéri-chéri acceptera d’être une fois encore à mes côtés dans un cheminement difficile. Continuer droit devant est encore la solution la plus facile, car je ne m’en sors pas trop mal, ma place n’est pas vraiment à plaindre et j’ai des capacités qui font qu’au moins je pourrai avoir un diplôme.

Mais un diplôme qui me servira à quoi ? A part à valider les années d’études à galérer pour une orientation bancale ? A avoir un salaire un peu plus important en ayant limite l’impression de voler mon employeur car mes capacités ne suffisent pas quand je me fais chier et qu’au final je n’avance pas, par flemme, par pas envie, toutes les excuses sont bonnes, j’en suis à ne pas bosser alors que je suis payée pour ça, et j’ai honte de moi dans ces moments-là, je n’arrive à avouer à personne qu’actuellement je pourrais sans doute faire mieux, mais qu’au fond je ne fais rien, que je suis pire qu’une fonctionnaire, je suis payée à être là, à faire office d’une fonction que je ne remplie pas… Et à qui pourrais-je dire que je suis une usurpatrice ? A part à mon miroir et à un blog condamné à l’anonymat…

Du coup il faudrait que je prenne le temps de réfléchir à ce que je veux, car le problème majeur reste que je l’ignore. Je ne sais pas ce que je veux faire, je n’arrive pas à trouver un domaine particulier qui me plaise suffisamment pour en faire ma vie, dans lequel je sois assez bonne pour en faire un métier, qui me passionne assez pour que je plonge complètement dedans.

Alors oui il y a bien l’événementiel dans le sens design etc, mais cela demande une formation qui n’est pas celle que je suis, qui est plus complexe, et puis je ne suis pas sûre d’avoir ce qu’il faut pour être bonne dans ce domaine, je manque cruellement d’inspiration, je peine à dessiner, mes idées ne viennent majoritairement pas de moi…

Et j’ai peur de me retrouver éternellement bloquée dans ce métier qui ne me plait qu’à moitié, comme cette cousine qui continue à être prof alors qu’elle se rêvait un temps architecte d’intérieur. J’ai peur de me fermer mon avenir, même si je sais que je suis jeune, que je n’ai même pas fini mes études et que ce ne sont pas elles qui définiront ma vie, je n’ai qu’à prendre l’exemple de ma mère pour voir que les études ne correspondent pas toujours au métiers qui suivent et qu’une vie peur compter de multiples expériences professionnelles, et heureusement, même si j’ai l’impression que c’est de plus en plus difficile d’enchaîner les expériences et les différents postes si la formation ne suit pas, mais à chaque fois j’ai l’impression que ce n’est que ma peur et mes angoissent qui me rattrapent, et qu’en fait si j’y crois ça ira, mais quand je prend les choses sous cet angle j’ai l’impression de croire aux contes de fées et je sais que c’est dangereux.

Il me faudrait un environnement où je pourrais laisser s’exprimer ma part enfantine et mon amour du folk, mais actuellement c’est loin d’être gagné. Je sais qu’il faut que je me trouve un stage dans une boîte qui possède cette part, que faire le boulot de com’ pour des folkeux et amoureux de la nature pourrait bien me suffire dans ma recherche, mais je ne sais même pas où chercher pour trouver une boîte dans ce genre. Pour l’heure je suis encore dans le milieux industriel, qui ne me déplaît pas tant que ça mais que je sais finira par devenir usant, car il m’éloigne trop de ce que j’aime et ce pour quoi je voudrais véritablement me battre. Mais la société est ainsi faite que les organismes pour lesquels je me battrais volontairement sont loin d’avoir les fond pour m’embaucher, et je ne peux pas vraiment me permettre de me battre contre des moulins juste pour le plaisir, malgré tout j’ai un loyer à payer et beaucoup trop de déficits bancaires récents pour croire que je vis dans un monde tout rose où l’argent est subsidiaire.

Ca m’agace de courir après les sous comme ça, et j’en reviens à mon sujet du début, je n’aime pas avoir cette impression de voler mon employeur, mais je ne peux pas non plus mettre fin à mon contrat trop en avance car j’ai besoin de ce salaire. Et me mettre en arrêt maladie moins de deux mois avant la fin de mon contrat me parait en conséquence un peu pathétique, même si je sais que comme ça que je pourrais avoir une césure avant de reprendre le chemin de l’université… Pour une formation qui ne correspond peut-être qu’à moitié…

Voilà, en commençant cet article je n’avais pas envie d’écrire, et au final j’en écris des tonnes, je me déverse comme une outre percée tout en sachant que ça ne m’avance à rien si ce n’est mettre des mots que j’ai déjà sur cette situation qui me pèse, mais ne pas les envoyer à la figure de ceux qui me sont chers et à qui je n’arrive pas à avouer ce mal-être.

Il serait peut-être bien que je le trouve, finalement, ce psy… Cela me ferai sans doute avancer plus efficacement qu’écrire et tourner en rond sur ce blog.

J’ai envie de mettre fin à cette situation mais je ne sais même pas par où commencer, je sais qu’il faudrait avant tout que je trouve de quoi me remotiver, que je prenne le temps de me reconstruire… A la veille des vacances j'entrevoyais une lueur d’espoir, mais je savais bien qu’une semaine ne suffirait pas, que le temps allait encore une fois s’enfuir, qu’il m’en faudrait au moins trois pour obtenir un résultat vraiment intéressant en matière de repos physique et mental et de questionnement personnel… Même si cette semaine m'a fait énormément de bien, j'ai peur d'avouer qu'elle n'a pas suffit.

Et aujourd'hui me revoilà devant mon propre échec car au lieu de travailler consciencieusement en petite employée modèle que j’essaie de paraître je me retrouve ici à écrire.
Je suis fatiguée, j’ai l’impression de devoir courir en permanence mais de tourner en rond, l’impression de n’arriver à rien, de n’être bonne à rien, mais aussi de ne pas essayer et pour cela je m’en veux, mais j’ai aussi l’impression qu’aussi fort que j’essaie je n’arrive pas à me sortir de ce malêtre et que dès lors, essayer relève de l’utopie car je n’ai pas assez de force pour cela. Cette année m’a usée, m’en a rappelé d’autres aussi peu agréables, m’a rappelé que j’étais encore bien fragile et m’a complètement fracassée. J’étais déjà très fragile en arrivant, mais là en sortant j’ai l’impression de ne plus pouvoir rien supporter, aucun petit tracas, mais d’en avoir encore qui arrivent, des petits, des que n’importe qui éloigneraient de ses pensées d’un vague geste de la main mais qui moi me touchent de plein fouet, comme des vagues qui m’empêcheraient de me relever, inoffensives pour ceux qui sont debout mais qui suffisent à déséquilibrer quelqu’un à terre qui tenterait de reprendre l’usage de ses jambes.

J'aimerais pouvoir me blottir dans un cocon duveteux et comater longtemps. Une semaine fut trop court pour profiter de tout ce qu'elle aura(it) pu m'apporter. D'autant plus que le retour, bien que laissant mon ego sur un petit nuage, a été cruellement douloureux car je me sens trop loin, beaucoup trop loin de ma famille. J'en suis à envisager de faire mon stage de six mois dans le Sud, pour être plus proche d'eux, mais cela m'éloignerait de chéri-chéri et même si je ne veux pas vivre pour lui je considère que la vie en couple suppose, malgré tout, certaines concessions, mais d'un autre côté peut-être, sans doute, notre couple ne sera pas immortel, et s'il devait se disloquer avant la fin de l'année prochaine, peut-être regretterai-je de ne pas avoir chercher un stage dans un lieu qui me plait, tout en sachant que partir en envisageant l'échec ne fait que le rendre plus potentiel... (respire) C'est compliqué.

Avec ou sans salaire il est possible que je finisse plus tôt ce contrat, finalement, pour pouvoir me reposer de nouveau avant d'affronter la fac, afin d'avoir une véritable césure pour détacher l'année douloureuse que je viens de passer à l'année prochaine, qui, je l'ai décidé, je le répète, sera une année d'oportunités.

Et puis, cela me permettrait de trouver le temps de me mettre une race avec Dr. Seuss, et de parler, beaucoup. Et de lui faire des clins d'oeil, un peu. Et de m'ouvrir, vraiment.

24 août 2012

Bread of deceit is sweet to a man; but afterwards his mouth shall be filled with gravel.

Comme beaucoup de filles (et de garçons aussi je crois mais c'est moins visible) de ma génération, j'ai été biberonnée aux dessins animés, notamment les Disneys, Aladdin, Le Roi Lion et Alice au Pays des Merveilles en tête de ligne. Il y a des bons et des mauvais côtés à cela.

Parmi les bons il y a la fantaisie. Je ne serai pas celle que je suis aujourd'hui si j'avais échappé à ces belles histoires bourrées de magie et de "tout est bien qui finit bien". Je n'aurais pas les mêmes croyances si Jimney Criquet ne m'avais pas murmuré à l'oreille de croire en ma bonne étoile.

Néanmoins le principe de "tout est bien qui finit bien" n'est pas le plus courant dans la vie, dans les jeux vidéos le principe c'est plutôt que quand tu as fini un donjon, félicitations, tu en débloques un autre.

Alors bon, je n'étais pas crédule, même gamine, pour gober tout ce qui était dit dans les dessins animés. Tout le monde sait qu'Ariel sentait trop fort de la moule pour son prince, et les citrouilles c'est trop filandreux pour faire de bons carrosses (ok, ces réflexions sont celles du moi-adulte, le moi-enfant avait d'autres préoccupations). Fin bref, j'ai compris assez tôt et à grand renfort de graviers dans les genoux que les contes de fées c'est beaucoup de bobards et que la vie, ça pique.

Il n'empêche que l'ingurgitation excessive de dessins animés m'a donné des attentes de la vie pas aisément réalisables. Bon, le prince charmant je crois que je ne l'ai jamais attendu, moi mon héroine c'était plus Bianca qu'Aurore, et Bernard a beau être adorable on a vu mieux dans le rôle du preux chevalier sans peur et sans reproche. M'enfin le prince Philippe m'a toujours gonflée profondément toute façon.
Donc non, le prince charmant, c'pas trop mon trip (même si mon ex, elle, aurait voulu être le prince Philippe)(oui, incestueuse ET bisexuelle, j'ai tous les vices, YEAH), c'est plus l'idée de réalisation de soi sous-jacente dans certains dessins animés qui m'a marquée. Prenez Mulan : elle va poutrer du Hun pour rendre fier son papounet, ça c'est de l'héroine ! Pocahontas, même si elle devient grelucheuse quand Smith est dans les parades, c'est pas la dernière à oser le grand saut ! Bref, moi j'aimais bien les personnages féminins qui ont la gnaque (Sarabi est mon idôle). Seul soucis : avoir une vie aussi accomplie, c'est pas évident, ni quand on a 7 ans, ni (et peut-être encore moins) quand on en a 20. Je n'imagine pas si j'avais vu BRAVE à 10 ans. Change your fate, rien que ça.

Rétrospectivement, je crois que j'apprécie mieux aujourd'hui tous ces dessins animés que lorsque je les regardais petite. Même si je pleure toujours autant devant Mulan (de frustration, parce que je peux pas poutrer du Hun, bien sûr). Aujourd'hui je les vois avec mes yeux d'adulte d'adolescente tardive, j'en saisis plus facilement les métaphores et je savoure à leur juste valeur les traits d'humour de ces films. J'ai même récemment pu regarder la Belle au Bois Dormant sans m'endormir. Exploit. (Par contre j'ai essayé La Planète au Trésor quand t'as pas le moral, c'est désastreux).

J'imagine que mon approche littéraire des contes et légendes en question a aidé aussi. C'est sûr que quand tu étudies en hypokhâgne la vraie Petite Sirène, celle qui quand elle marchait avait l'impression que milles aiguilles se plantaient dans ses jambes, c'est d'un coup moins glamour. Les contes de fées dans leur version originale sont beaucoup moins gentils. Chez Perrault le Petit Chaperon Rouge il finit bouffé et... c'est tout. Du coup je peux accepter Disney à ça juste valeur : il vend du rêve, mais c'est de la poudre aux yeux.

N'empêche que je reste avec mes espoirs sur les bras. Je veux vivre un vie pas forcément facile, mais qui satisfasse mon besoin d'aventure, qui me tire vers le haut, qui titille mon intelligence. Je veux accomplir quelque chose, faire des choses qui me plaisent. J'attends beaucoup, énormément, de la vie ; mais les dessins animés ne m'ont pas donnés le mode d'emploi pour la vivre intensément, et ça c'est triste. Et comme j'ai pas encore réussi à dénicher le manuel de notre jeu vidéo préféré, tout ceci est compliqué.

 

Aujourd'hui, une amie qui avait des attentes de princes charmants s'attaque aux plans culs et n'a pas l'air de s'en plaindre (joie, félicitations, tant mieux pour elle). Mais moi je ne suis pas sûre d'avoir envie de mettre de côté mes attentes d'une vie meilleure et de développement personnel.

23 août 2012

Keep calm and carry on ? No thanks. I'd rather raise hell and change the world.

Mon Dr. Seuss personnel a tendance à être toujours là quand ma vie part en latte ou prend un autre chemin, parfois un peu cabosseux, quand je suis sur le point de prendre un niveau dans la gueule et d'évoluer tel le pokémon.

Et donc je suppose que l'étrange capacité de ce cher Dr. Seuss à me pouser à l'introspection vient en partie du fait que nos rencontres interviennent au bon moment. Encore que cette fois-ci ait été moins évidente que la dernière. Là, je me remets (enfin je crois) doucement d'une année assez douloureuse pendant laquelle j'ai eu l'impression tantôt de stagner, tantôt de régresser, à me perdre dans les méandres d'une scolarité douteuse sans savoir si c'était l'école ou mon orientation qui coincait. Cela devrait se décanter l'année à venir, et j'ai décidé que ce sera une année d'opportunités. Toujours est-il que j'ai revu Dr. Seuss au moment où je tentais de faire une croix sur la dépression menacante. Il m'y a aidée. Il a une façon de flâter mon ego sans avoir l'air d'y toucher ou de s'en soucier qui est assez revitalisante. Et surtout il a sa façon de me rappeler que la vie est courte, et que part conséquent elle doit être intense.

La dernière fois, et première fois qu'il s'est transformé en M. Introspection, c'était plus violent. La dépression aussi. Je sortais d'un double échec, scolaire et amoureux, m'étais fait violemment secouer les puces par mes amies les plus proches, avait été confrontée à la perte d'un être cher... Du coup plutôt que d'essayer de me prendre un train ou un platane dans la gueule pour assaisonner les baffes, j'avais décidé de vivre à fond. Je jouais avec ma nouvelle déshinibition, aidée en cela par une bonne dose d'alcool et celui qui allait devenir chéri-chéri.

Je m'étais moins ouverte à lui que ce que j'aurais pu, mais beaucoup plus qu'aux autres. Lui s'est dévoilé aussi, un peu, par morceaux, pour laisser voir la rock-star et les déchirures. Sous le masque de gendre idéal, dont il s'était séparé quelques temps auparavant, faisant voler en éclat l'image que presque toute la famille avait de lui, je découvrais quelqu'un de beaucoup plus intéressant, qui avouait sans détour les baffes que lui aussi s'était prises dans la tronche, et les erreurs qu'il avait fait et ne comptait pas réitérer. Parmi elles, vivre pour les autres et cacher celui qu'il était vraiment. J'ai l'impression qu'il s'y est plutôt bien tenu. Lui me répondrait peut-être que non ; après tout, ce n'est pas comme si j'étais souvent à ses côtés, pour savoir comment il vit au jour le jour.

Mais visiblement il s'y est au moins mieux pris que moi, puisque j'ai plutôt eu l'impression cette année de retomber dans mes vieux travers, de commettre les mêmes erreurs qu'avant. A croire que les baffes n'étaient pas assez fortes, pour que je les oublie aussi vite.

Du coup, le retrouver m'a fait du bien. Même si une fois de plus, je me suis moins ouverte que ce que j'aurais pu, en tout cas pas sur les sujets qui nous rassemblent les plus. Mais, tout de même, cela m'a fait du bien. Car sans avoir besoin de mettre toutes nos cartes sur la table, nous avons pu échanger beaucoup. Et cet échange m'a rappelé ce que j'avais failli oublier : la vie est courte, alors mieux vaut avoir des remords que des regrets et vivre intensément, avant de ne plus en avoir le temps.

La mise en application laisse encore un peu à désirer mais j'essaie de m'améliorer. Aidée en cela par chéri-chéri, qui m'a rencontrée au moment où je vivais à fond et préfère ce fonctionnement-là. Revoir Dr. Seuss peu de temps après m'être rendue compte que je ne vivais plus pour moi m'aide à remonter la pente et reprendre les bonnes habitudes.

Etrangement, boire de l'alcool en fait partie.

Mais bref. Même sans alcool, la fête est plus folle on peut vivre la vie intensément. Chez moi ça passe par voir mes amies le plus souvent possible, parfois à la dernière minute même si j'habite désormais loin. Quitte à piquer une culotte et un t-shirt si je décide au dernier moment de ne pas rentrer. Je redeviens l'égoïste que j'étais : dans le bon sens du terme, car je m'occupe de moi afin d'offrir aux autres une personne plus sympa.

J'essaie au maximum de ne pas me contenter de l'image que les gens veulent avoir de moi. J'aime faire plaisir aux gens et être aimée, mais uniquement si cela passe par quelque chose que j'ai envie de faire indépendamment du plaisir ou de l'admiration que ça va susciter. C'est plus difficile à réaliser dans le travail, mais je vais essayer quand même. J'ai très peur de me retrouver avec un travail qui ne me plait pas et je vais essayer d'éviter cette situation. Une mauvaise expérience m'aura suffit. L'objectif est d'aller bosser avec plaisir, pas d'attendre toutes la journée de pouvoir enfin rentrer chez moi.

Si j'en suis cette logique il est possible que je finisse mes études pour faire quelque chose qui n'a rien à voir, mais c'est pas grave. Il est possible que j'atteigne le niveau M2 pour retourner vendeuse, mais c'est pas grave tant que le rôle me convient mieux.
J'aurais du rester chez Loic et accepter la place de responsable. Aujourd'hui j'en suis convaincue.
Sans doute ne laisserai-je pas repasser une telle occasion.

De toutes façons dans les jeux vidéos y'a toujours des capacités spéciales et des objets qui servent à que dalle, surtout quand on obtient un niveau supérieur. On les jette pas juste au cas où, en sachant que ça va rester dans la besace.

 

Le sujet de ce post, si tant est qu'il y en ait eu un au départ, a bien dérivé je crois. Bon faut dire aussi qu'il y a eu de nombreuses interruptions pendant sa rédaction.

La prochaine fois, on parlera de citrouille et de pourquoi les dessins animés devraient être réservés aux adultes et pas aux enfants.

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